• La FIAC de Paris est une foire internationale d'art contemporain qui se déroule à Paris tous les ans. Cette vidéo présente certaines galeries de la FIAC d'octobre 2015.
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    Jeudi 22 octobre. La Foire internationale d’Art contemporain ouvre ses portes à Paris. Cette année, l’événement s’étend le long de la Seine et dans des lieux prestigieux comme le Grand Palais qui accueille 173 galeries venues de 23 pays. Un marché qui ne connait pas la crise, comme l’expliquent Richard Bonnet et Éric Bergeron. En quelques années, le quartier populaire de Belleville dans le nord-est de Paris est devenu le lieu des jeunes promoteurs de l’art contemporain. La petite galerie Marcelle Alix illustre bien cette nouvelle génération de défricheurs. Elle est à la FIAC pour la sixième année. On a des collectionneurs qui ne visitent pas les quartiers à l’est de la Place de la République. Donc ça nous permet d’avoir accès à ces gens et puis aussi à des collectionneurs internationaux qui ne nous connaissent pas forcément. Entre nord-est et ouest de la capitale, le contraste est important. Le prestigieux Grand Palais déploie de très grands moyens pour accueillir le gotha de l’art contemporain. Pour trouver sa place dans cette cour des grands, la petite galerie Marcelle Alix a fait le pari sur une artiste canadienne : Liz Magor, très connue en Amérique du Nord, mais inconnue en Europe. C’est une sculpture qui s’appelle Companion. Donc l’artiste a placé dessus de cette fausse boite un petit phoque. Ce sont des objets qu’on trouvait à l’époque sur les marchés que font les First Nations canadiennes. C’est une pièce unique qui coute 12 900 €. Pour cette jeune galerie, la FIAC est une extraordinaire vitrine, mais aussi un défi financier. Pour couvrir mes frais, en gros, il faut que je vende environ pour 30 000 €. Pour les organisateurs de la FIAC, ce ne sont pas les jeunes galeries qui font le succès de l’événement, mais elles font bien partie des ingrédients indispensables à une bonne foire. Je pense qu’un événement comme celui-ci qui rend compte de la création contemporaine ne serait pas crédible si elle ne s’intéressait pas également à la toute jeune création. C’est l’art d’aujourd’hui, c’est les artistes d’aujourd’hui. Ce sont malgré tout, les grandes galeries internationales qui font venir à Paris marchands et collectionneurs les plus riches de la planète. Exemple : la galerie new-yorkaise Van de Weghe. Son créneau : les stars disparues de la deuxième moitié du 20e siècle. Ici, on a la Croix de Basquiat, c’est une œuvre très très très importante. C’est une œuvre sur toile qu’il a faite avec des objets qu’il a trouvés dans la rue. Le prix de ce tableau, c’est 5 500 000 $. Moi, mon pari, c’est que vous venez chez moi, vous allez dépenser beaucoup beaucoup d’argent, mais vous allez acheter l’histoire de l’art. Ce galeriste a vendu l’année dernière notamment un Richter à 2,2 millions €. Des ventes qui ont l’art d’électriser un marché très sensible à la rumeur. Tout est en place pour que ça soit un succès commercial, mais encore une fois comment garantir que la magie va s’opérer ? En tout cas, on l’espère très fort.
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