• Présentation de la Faculté de Cinéma de Babelsberg, l'une des plus importante école de cinéma en Europe.
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    La plus ancienne et plus grande école supérieure de cinéma d’Allemagne est aussi depuis 2014 la seule et unique université de cinéma du pays. Qu’est ce que ça implique au juste ? Nous avons mené notre enquête. Nous avons le statut d’université depuis 1 an à peine. Nous sommes donc une toute jeune université de cinéma, mais aussi la première en Allemagne. Étant donné les nouvelles exigences et les évolutions du marché, nous avons un rôle très important à jouer justement en tant qu’université qui est axé sur la recherche, sur la recherche artistique. Et qui réfléchit à abolir les frontières entre les différents formats. Qu’est-ce qui tient du documentaire ou de la fiction, de la mise en scène ou de la réalité ? Quels personnages nous intéressent aujourd’hui ? À quelles limites peut-on se heurter ? Un film, il faut le mener à son terme et toujours garder à l’esprit à qui il est destiné. C’est ça mon crédo. Mais il y a des situations dans lesquelles, on a beau multiplier nos efforts pour terminer un film, il ne peut pas l’être. C’était une bonne idée, mais ça n’a pas marché. Ça veut dire que l’échec fait aussi partie de l’apprentissage. Pour remédier à l’échec, nous disons : « Explorez toutes les pistes, faites toutes les prises de vues possibles et imaginables. Faites-les mal ou comme ça vous chante, mais faites-les ! Et vous verrez au bout du compte l’élément clé, c’est toujours l’humain, la personne qui fait les choses ». C’est pour ça que nous essayons de préparer nos étudiants à tous les imprévus. Nous avons un département de recherche artistique, au début il n’a pas été facile de faire comprendre aux enseignants et aux étudiants ce qu’était foncièrement la recherche artistique. Parce qu’on s’écarte là assez fortement de la pratique cinématographique proprement dite. Oh, le petit salaud ! Oh, le petit salaud ! Dans la section image, nous travaillons en étroite collaboration avec la société Arri. Quand elle développe un nouveau prototype, nous sommes les premiers à pouvoir l’essayer, avant même la phase de commercialisation. Ils se sont adressés à nous pour que leurs prototypes en cour de développement soient testés en situation réelle de tournage. C’est très intéressant pour Arri. Parce que ça leur permet de se confronter à d’autres limites. En plus d’une image couleur classique, cette nouvelle caméra RGBZ enregistre en infrarouges des données de profondeur de l’axe Z. Ça permet de gagner du temps pour tout ce qui est effets spéciaux. Pour moi c’était génial parce que j’étais totalement libre sur le plan narratif. C’est cool de pouvoir ajouter des effets spéciaux. Tu peux partir sur une histoire complètement déjantée avec un côté surréaliste à condition de pouvoir transposer ça en image. On ne sait pas trop à quoi ça va aboutir, c’est pour ça qu’on fait des recherches. Même si nous entendons soutenir chacun de nos étudiants dans le registre qui est le sien, nous serions ravis qu’il se dessine une tendance commune. Je dois dire que je me suis réjoui du terme « Berlin Mumblecore », qui a subitement été inventé à New York, je crois. Pour désigner un groupe de cinéastes venant en fait de Babelsberg. Le plus intéressant c’est le regard neuf des jeunes. La laideur a longtemps été une malédiction, on mesurait la qualité des directeurs de la photo au fait que pendant 20 ans, Marlene Dietrich est restée Marlene Dietrich. Aujourd’hui, avec YouTube, on prône une approche sociale documentaire, on veut avoir les acteurs sans artifice, on met l’accent sur les traces que le quotidien laisse sur le visage. On veut avoir ça ! Notre université est elle-même un très gros appareil de production. Nous travaillons en collaboration avec l’organisme de subvention Medienboard ou encore avec les studios de Babelsberg. Quand des productions viennent se tourner chez nous à Berlin comme la série Homeland par exemple. On peut initier une collaboration pour enrichir notre enseignement. Et ça, ce sont des opportunités en or.
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