• Reportage documentaire sur les Pandas dans un zoo en Chine.
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    Les pandas peuplent l’Asie du Sud-Est depuis 3 millions d’années, mais au fil du temps leur habitat s’est peu à peu rétréci. Et aujourd’hui, ces grands chats-ours comme les appellent les Chinois manquent cruellement d’espace pour vivre Les montagnes isolées du Sichuan en Chine sont leur dernier refuge. Et leur avenir est menacé, car ils sont moins de 2000 à vivre encore dans la nature. Ils peuvent néanmoins compter sur le soutien de ces hommes et ces femmes qui, soucieux de leur sort, participent à une expérience localisée dans 2 grands centres chinois. Le premier situé à Bifengxia a pour mission d’augmenter le taux de reproduction et de survie des pandas captifs Tandis que le second, à Wolong, poursuit le projet ambitieux d’élever des pandas en vue de les réintroduire dans leur milieu naturel. Dès l’ouverture des portes, les visiteurs s’empressent dans le centre de recherche et de protection des pandas géants de Bifengxia. Les bénévoles payent pour récurer quotidiennement les enclos des 80 pandas qui vivent ici. Ce n’est pas une mince affaire de nettoyer le caca des pandas. Ce qui ressort d’un côté doit d’abord entrer de l’autre. Avec ces quatre-vingts bouches à nourrir, le chef cuisinier Shu Dian a du pain sur la planche. C’est lui qui leur mitonne ces belles galettes dorées. Elles complètent leur régime quotidien de pommes, de carottes et bien sûr de bambous. Tout est conçu pour que les pandas soient en bonne santé. C’est la mission numéro 1 du centre. Les petits pandas ont droit à un bol de lait spécialement enrichi en vitamine pour leur assurer une bonne croissance et un bon développement osseux. Aujourd’hui, il n’y a pas que les petits qui reçoivent du lait. Dong Lee, l’un des soigneurs, est au chevet de Sulin, une femelle de 9 ans qui a accouché la veille. Le travail a duré très longtemps. J’étais vraiment inquiet pour elle. Quand le bébé est arrivé Ça a été un immense soulagement pour tout le monde. On était tous très heureux que tout se soit bien passé. C’est une grande réussite pour l’équipe. Le nouveau-né de Sulin lui a été retiré pour des raisons de santé. Il a un bleu au niveau de la queue. Heureusement, un examen complet ne révèle rien d’autre qu’une contusion sans gravité. Le bébé est rendu à sa mère le soir même. Depuis qu’elle a retrouvé son bébé, Sulin n’a pas bougé du coin de son enclos, pas même pour manger. Le directeur du centre, Zhang Hemin vu des mamans pandas montrer un dévouement extraordinaire pour leur nouveau-né. Au cours d’une mission d’observation dans la nature nous avons vu une mère qui pour protéger son bébé, n’a pas mangé, bu, bougé ni même fait de déjection pendant 9 jours. Cet instinct maternel est cependant tout nouveau pour Sulin. Il y a 3 ans, l’équipe vétérinaire a dû se charger de son bébé. Préférant retourner à ses jeux, elle négligeait son petit. Les nouveau-nés sont minuscules, aveugles et pratiquement dépourvus de poils. Ils dépendent entièrement de la chaleur de la protection et des soins de leur mère. Nous avons vu des jeunes femelles qui venaient d’avoir leur premier petit et qui n’arrivaient pas à voir dans ces boules de chair rose des bébés pandas. Elles n’osaient pas les tenir dans leurs bouches ou dans leurs pattes. Elles avaient même tendance à les fuir. Sulin est aujourd’hui plus âgée et plus expérimentée. Elle accorde toute son attention à son petit. L’équipe garde cependant un œil sur elle. Shui Xiu, une femelle née à l’état sauvage contribue, elle aussi, à la survie de l’espèce. Mais ce nouveau-né qu’elle nettoie avec tendresse n’est que la moitié de l’histoire. Shui Xiu a eu des jumeaux. Pour l’heure, elle ne s’occupe que d’un petit. Le deuxième était à la pouponnière du centre. Il n’est pas rare que les pandas aient des jumeaux. En captivité, la moitié des naissances se fait par portée de deux. Mais le maternage d’un bébé panda demande une telle énergie que dans la nature les mères n’en gardent qu’un pour pouvoir l’élever. C’est très très rare que les femelles pandas ou les mères pandas élèvent des jumeaux dans la nature. Elles doivent faire un choix. Celui qui est abandonné est complètement démuni et voué à une mort presque certaine. Les jumeaux de Bifengxia ont la chance de faire partie d’un projet innovant. Ils vont être élevés en alternance. 5 jours de soins intensifs dans la pouponnière, suivis de 5 jours auprès de leur mère. Nous les alternons, comme ça chaque bébé peut profiter du lait de sa mère. Le lait maternel favorise le développement du système immunitaire, mais la mère a bien plus à offrir. L’apprentissage de la vie commence dès la naissance. Ce n’est qu’avec leur mère qu’ils peuvent apprendre à être des pandas. Deux semaines après sa venue au monde, le bébé numéro 1 de Shui Xiu est confortablement installé dans les bras de maman. Tant qu’il n’aura pas une épaisse fourrure, il dépendra de la chaleur de sa mère. À la pouponnière, une couveuse à température contrôlée joue le rôle maternel pour le bébé numéro 2. Les jumeaux ont maintenant des taches sur la peau, là où leur fourrure sera noire. La composition du lait en poudre est le résultat d’années de recherches et de patience, d’essais et d’erreurs parfois déchirantes. De nombreux bébés n’ont pas survécu au premier mois. Un bébé panda de 6 mois se portait très bien, mais il est mort soudainement. Nous avons tous pleuré nous n’arrivions pas à nous résoudre à l’enterrer. Nous l’avons gardé dans nos bras très longtemps. Après ça, nous avons beaucoup observé les mères. Nous avons installé des caméras de surveillance pour voir comment elles s’occupaient de leur bébé. Puis nous avons suivi leur exemple. Grâce à ce que nous avons appris, nous sommes aujourd’hui capables de sauver les bébés abandonnés et notre taux de réussite est de 100 %. Shui Xiu n’a aucune crainte à avoir. Quand ils sont à la pouponnière les jumeaux dépendent de leurs parents de substitution pour leur besoin élémentaire y compris pour la toilette. Les bébés pandas ne peuvent pas se soulager sans stimulation externe. C’est pour cela que la mère les lèche. À la pouponnière, une compresse de coton humide fait l’affaire. Sans ce toilettage spécifique, la santé du bébé pourrait vite décliner et il pourrait même mourir. Tous les signes vitaux sont minutieusement analysés. Les selles sont pesées et servent à suivre le développement du nouveau-né. L’estomac plein et les intestins vides le bébé numéro 1 de Shui Zhao retourne bien au chaud dans la couveuse en attendant que le rituel des soins ne recommence dans une heure environ. Deux semaines après avoir mis bas, Sulin est de nouveau séparée de son bébé. L’équipe examine le petit pour s’assurer qu’il grandit bien et que les contusions dues à sa naissance difficile n’ont aucune conséquence sur sa santé. Sulin se porte à merveille. Depuis la naissance de son bébé, elle a bien récupéré. Elle joue bien son rôle de mère, elle s’occupe bien de son bébé. Il est crucial de surveiller le développement du petit. Ses premiers jours sont critiques. Sa courbe de poids indique s’il est en bonne santé et s’il reçoit les nutriments nécessaires à sa croissance. Dong Lee pense que Sulin mérite une friandise pour l’occuper pendant l’absence de son petit. Des pousses de bambou, ça marche à tous les coups ! Après un examen complet satisfaisant, le bébé de Sulin va pouvoir retrouver les bras de sa mère. Sulin nous montre que les mâchoires les plus puissantes du monde peuvent être d’une incroyable délicatesse.
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