• Sur les toits de Paris, cette vidéo de la cathédrale Notre-Dame nous explique la construction et les secrets des toits de Notre-Dame de Paris.
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    C’est Benjamin Mouton qui veille sur cette grande dame qui vient de célébrer ses 850 ans. Combien de marches ? Oh, il doit y en avoir 360, 370. Architecte en chef des monuments historiques, c’est l’une des rares personnes à pouvoir emprunter cet escalier. On est à quelle hauteur ici ? On doit être à 32 mètres. On continue, on monte à la flèche. Cette flèche était un ancien clocher qui a comporté jusqu’à 5 cloches. Elle domine les statues de cuivre vert-de-grisé des douze apôtres. Mais, plus surprenant, Viollet-le-Duc, l’un des prédécesseurs de Benjamin Mouton, s’est fait représenter sous les traits de Saint-Thomas. Nous sommes ici, à près de 90 mètres du sol, pour une vue à 360° sur Paris et son histoire. Alors voilà, la plus belle vue de Paris coté est, avec la Seine qui est là, la ville qui se développe à l’est, au sud, au nord. Au douzième siècle, Paris n’est pas construit là. Paris est construit au sud, un petit peu au nord et sur l’ile de la Cité. Et Paris devient une nouvelle ville au milieu du 12e siècle. Et, à ce moment-là, on construit une cathédrale pour matérialiser en quelque sorte la naissance de cette nouvelle urbanité. Et il faut une grande cathédrale. Et là, une grande cathédrale, la voilà. C’est Paris et c’est la première grande cathédrale de l’occident à la fin du 12e siècle. Une cathédrale bâtie en pierre de taille avec une charpente en bois, recouverte de 210 tonnes de plomb. Un matériau peu utilisé depuis, mais qui possède de nombreux atouts. Le plomb,c’est tous en douceur, c’est tout en souplesse même quand on passe la main dessus et bien on sent que le matériau est souple. Et puis, il est plus chaud que le cuivre ou le zinc parce qu’il a une inertie thermique qui est beaucoup plus, beaucoup plus forte. Et là du coup, quand on passe la main sur le plomb on sent qu’il y a quelque chose à l’intérieur qui se passe. Et ça, c’est ça la magie ! Benjamin Mouton reste admiratif du travail de ces anciens bâtisseurs qui, sans le moindre plan, ont construit un tel édifice. Il nous amène ici dans un autre lieu interdit au public. Que d’endroits secrets ! Il faut avoir toutes les clés ! Eh, oui ! C’est une chance. C’est une chance et heureusement il y en a beaucoup moins qu’avant ! Nous rentrons là dans l’un des beffrois de Notre-Dame. Et là, vous avez le bois. Ces bois qui ont à peine travaillé. Qui sont dans un parfait état où on a encore les traces des compagnons qui ont mis ces bois à plat pour les dresser, pour construire leurs assemblages. 25 mètres de haut, presque 60 tonnes de charges, beffroi par beffroi. Et là-dessus, 8 cloches au nord, 2 bourdons au sud, 10 cloches qui reconstituent la sonnerie de Notre-Dame, la sonnerie de l’ancien régime et qui vient d’être remise en voix depuis quelques mois seulement. M. Mouton, bonjour ! Bonjour, ça va ? Très bien, et vous ? Ça va, merci. Bon, on monte pour voir ! Très bien, oui. Allons-y ! Ce sont les compagnons du tour qui ont restauré et installé ces 10 cloches comme elles l’étaient au premier jour ou presque. Alors autrefois, les cloches n’étaient pas électrifiées évidemment. Et pour manœuvrer les cloches, les petites, c’était à la corde. Et les grosses, et bien, la corde n’était pas suffisante évidemment, il fallait trop de force. Donc il y avait des espèces de pédaliers qui étaient posés là sur le mouton. Et puis, il y avait 4 personnes de chaque côté et chacune appuyait à tour de rôle sur un pédalier. Il s’accrochait là ça, et en avant on appuyait sur le pédalier. Et alors bien, on allait chercher les bonnes volontés en bas de la cathédrale dans la rue. Et puis après, il avait un bon repas, un verre de vin. Et puis ils repartaient dans la rue. Et ces bonnes volontés, on les appelait des clochards parce qu’ils manœuvraient les cloches. Tous simplement et c’est pour ça qu’on a… Bien voilà ! Là, on a tout Paris qui s’étale devant nous. Alors, l’histoire de Paris, on la voit par la structure des rues, mais on la voit presque aussi par la couleur des toits. Heu, couleur rouge, brune, c’est les toits de tuiles Les toits de tuile, Les toits de tuile, c’est probablement les toits les plus anciens. Ils apparaissent au Moyen âge. Même avant, dans l’Antiquité on a de la tuile. Et puis après, on voit apparaitre l’ardoise. L’ardoise, elle arrive par bateau, elle remonte le fleuve où elle arrive par charroi. Elle vient d’Anjou, elle vient des carrières. Elle donne cette couleur gris bleu qui est assez caractéristique. Et puis on voit sur la silhouette de Paris quelques taches vertes. Alors vous les voyez là-bas avec La Madeleine, vous les voyez plus près avec cette toiture qui est verte sur l’Opéra. Eh bien, le cuivre c’est intéressant, c’est un matériau qui est utilisé vers 1830 dans une période très très courte. C’est très curieux et il s’arrête en 1840 et alors là, on voit très très clairement qu’il qualifie une période, peut-être une petite fenêtre dans l’histoire de Paris et dans l’architecture de Paris. Et puis après on voit apparaitre le zinc qui est ce gris un peu plus pâle. Et le zinc, il apparait vers 1850, tout Paris Haussmann est couvert de zinc. Donc vous avez dans la couleur de Paris qui est plutôt grise, les petites taches brunes ou rouges qui identifient la tuile, et puis quelques éléments verts et puis évidemment le dôme des Invalides, le dôme de l’institut, qui ont quelques éléments de dorure qui accrochent la lumière, mais qui sont extrêmement limités dans l’usage, limités à quelques édifices emblématiques.
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