• Le journal de TF1 le lendemain des Attentats de Paris. Focus sur les hôpitaux parisiens.
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    Alors que pendant que l’état d’urgence et les contrôles aux frontières étaient décrétés hier soir, les hôpitaux de Paris devaient faire face à l’arrivée de plus de 300 blessés. Jamais les personnels médicaux de La Pitié Salpêtrière ou de l’hôpital Georges Pompidou n’avaient été confrontés à un tel afflux de personnes blessées par balles ou par éclats d’explosif. Devant le plus gros hôpital de la région parisienne : La Pitié Salpêtrière, tout à l’heure, des proches de nombreux blessés continuent de venir aux nouvelles. C’est l’un de mes meilleurs amis, oui. Il était dans le coma, il y a quelques heures il est sorti du coma, et là, il est en réanimation chirurgie cardiaque. Il a eu en fait, apparemment des impacts d’explosion. Eux aussi viennent visiter 2 amis avec qui ils se trouvaient hier soir. Oui, 2 proches à nous. Vous avez pu avoir des nouvelles avant de venir ou... ? Et bien, ils sont bien, ils sont bien. Ils sont biens ici à… Ils ont été juste frôlés par les balles, ils étaient en terrasse. Et elle, elle a des éclats aux mains et lui, il a des éclats aux jambes et je crois qu’ils doivent se faire opérer. Mais apparemment, ça va. Jamais, ici, les personnels n’ont été confrontés à un tel afflux de blessés par balles en si peu de temps, des blessés venus des différents quartiers ciblés. En tout, 352 blessés ont été pris en charge par les hôpitaux de la PHP. 99 personnes sont en situation d’urgence absolue. Le plan blanc a été activé. C’est la mobilisation de l’ensemble des hôpitaux de Paris et de la première couronne de la banlieue. Tous les personnels, médecins, infirmiers, anesthésistes sont rappelés, mais dans la nuit, beaucoup sont arrivés avant même qu’on les appelle, comme ici à La Pitié Salpêtrière La mobilisation est exceptionnelle. Certains hôpitaux sont passés à 100 % de leur capacité de traitement. C’est-à-dire qu’ils ont réactivé tout leur potentiel. Si vous voulez donc, c’est 2 à 3 fois plus de ce qu’il y aurait sur une période de garde classique pour ce type d’établissement. L’ensemble des SAMU des régions parisiennes s’est mobilisé. Aucune improvisation, les équipes étaient préparées à ce type de scénario. On doit trier les malades sur place, prioriser les plus graves pour pouvoir les diriger le plus rapidement possible sur les hôpitaux qui disposent du plateau technique adapté et qui ne sont pas forcément les hôpitaux les plus proches. La règle, c’est de ne pas engorger l’hôpital le plus proche et de n’engorger aucun hôpital, donc de répartir les blessés en quantité adaptée sur les établissements en fonction de leur capacité d’hospitalisation. Plusieurs cellules médico-psychologiques sont également activées. Des gens évidemment dévastés, atterrés, qui ont vu la mort ou ont baigné dans la mort comme plusieurs m’ont dit, avec pour certains une durée d’exposition très importante. Ça, on sait que ça a un impact traumatique très important, d’où la nécessité de ce type de soin, de ce type de prévention. Les centres de dons du sang, eux sont submergés par un élan de solidarité, débordés par l’affluence. Je me suis dit : « Il n’y a que ça à faire ». C’est la seule possibilité pour l’instant de donner son sang. Il n’y a pas de besoin urgent, mais l’établissement français du sang appelle à continuer de donner dans les jours et les mois qui viennent.
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